« NOUS PENSIONS APPRENDRE PLUS VITE » : PEUGEOT FAIT SON RETOUR AUX 24 HEURES DU MANS AVEC HUMILITé

C’est le grand retour de la marque au lion sur le circuit mythique de la Sarthe pour les 24 heures du Mans, dont le départ de l’édition du centenaire sera donné ce samedi à 16 heures. Après douze ans d’absence, Peugeot Sport aligne ce week-end ses deux 9X8 Hypercar aux reflets multicolores et dépourvues d’aileron arrière. Dans un championnat outrageusement dominé par les deux Toyota Gazoo Racing, l’écurie française, en concurrence avec Porsche, Ferrari, et autre Cadillac, va surtout chercher à fiabiliser son bolide, en attendant mieux. En trois épreuves, les deux voitures n° 93 et 94 ont alterné les bons et mauvais résultats : 31e et 32e places à Sebring, 7e et 5e à Portimao, et 14e et 17e à Spa. « Nous n’avons pas été au niveau en performance et en fiabilité à Sebring, n’ayant pas eu l’opportunité de tester les engins sur la piste, reconnaît Olivier Jansonnie, le directeur technique de Peugeot Sport. Lors des deux courses suivantes, surtout Portimao, nous avons réussi à démontrer les qualités de la voiture et de l’équipe. » Depuis le début du projet il y a bientôt trois ans, la 9X8 n’en finit plus d’évoluer, et c’est bien normal. Lancée à Monza en juillet dernier, elle a ensuite déposé sa gomme sur les pistes des 6 heures de Fuji et des 8 heures de Bahreïn. C’est donc sa 7e course ce week-end : « La courbe d’apprentissage est parfois un peu délicate, précise Olivier Jansonnie. Le niveau est difficile et nous pensions apprendre plus vite. » En 10e et 11e positions sur la grille de départ Comme tout nouvel élève, Peugeot n’a toujours pas trouvé sa place au 1er rang. Mais la firme sochalienne travaille beaucoup et apprend bien sa leçon : « Notre cible étant la fiabilité, un problème déjà constaté l’an passé, nous avons beaucoup roulé. Depuis Sebring, des progrès ont été faits sur la transmission et le système hybride. Nous avons fait des choix techniques différents de nos concurrents, notamment sur les pneumatiques. Les circuits avec beaucoup de relances à basse vitesse sont plus difficiles pour nous. » Avec ses 13 km de pourtour et ses lignes droites interminables, Le Mans pourrait redonner le sourire à la team française : « Il y a ici des types de difficultés qui n’existent nulle part ailleurs, en plus de l’anxiété de la découverte, poursuit le directeur technique. Depuis le début des essais, nous retrouvons nos forces et nos faiblesses et essayons de collecter un maximum d’infos pour remplir toutes les cases de la grille. Sur un tel tracé, les différences au tour varient énormément selon les équipes. La course va être éprouvante et menée sur un rythme très élevé. Pour le moment, nous semblons être dans le bon paquet. » Sur la grille de départ, la Peugeot 9x8 n°93, pilotée par Di Resta, Jensen, Vergne, Vandoorne, partira en 10e position, juste devant la Peugeot 9x8 n°94 (Duval, Menezes, Müller). En un siècle, le bilan de Peugeot aux 24 heures est dans la moyenne. Certes, avec 3 victoires, on est très loin de Porsche (19), Audi (13), Ferrari (9), et Jaguar (7), mais la marque ne compte que 12 participations. Présente en 1926, 1937 et 38, elle est revenue en 1991 avant de s’imposer l’année suivante avec la 905, conduite par le trio Dalmas/Blundell/Warwick, avant un extraordinaire triplé l’année suivante, puis une présence anecdotique en 1996. Peugeot fait son retour dans la Sarthe en 2007 pour présenter sa magnifique 908 HDI, qui va accumuler pendant cinq ans les places d’honneur dont un doublé en 2009. On n’en demandera pas tant cette année.

2023-06-10T05:06:17Z dg43tfdfdgfd