BMW SéRIE 1, LA REFONTE CAPITALE

C'est un match à trois, un challenge qui oppose habituellement BMW à Mercedes et Audi. Si cette quatrième génération, qui sera disponible en concession dès le mois d'octobre, reprend la base technique précédente, son design, son aménagement intérieur et ses moteurs signent toutes les différences. La voiture semble plus agressive, élargie et même abaissée, mais ce n'est qu'un effet d'optique du design. En effet, les dimensions augmentent en longueur de 4 cm (4 m 36), en hauteur de 2 cm alors que la largeur ne change pas.

L'impression est sans doute faussée par le célèbre double haricot en évolution permanente. Si on a atteint sur les haut de gamme l'excès absolu, celui qui provoque l'indigestion, cette Série 1 revient à de plus justes proportions, le double haricot semblant presque jointif et jouant plutôt la largeur que la hauteur.

Naturellement, l'approche est différente selon qu'il s'agit d'une carrosserie standard ou d'une version badgée M. Dans ce cas, le bouclier notamment est d'une forme plus sportive. Mais il y a aussi la finition spécifique du haut de gamme, la M 135 xDrive de 300 chevaux, qui affichera fièrement ses quatre tuyaux d'échappement à l'arrière. Ce n'est pas un détail, car les autres versions plus modestes les dissimulent comme une partie honteuse derrière l'extracteur arrière.

La faiblesse traditionnelle des BMW réside dans l'habitabilité arrière et la taille du coffre, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Le tunnel central est envahissant et la place réservée aux jambes comme aux bagages singulièrement comptée. En revanche, tout le tableau de bord change à la faveur d'un déferlement d'équipements qui ne faisaient pourtant pas défaut à la version précédente. Mais il a fallu intégrer le paquet des GSR2 avec ses nouvelles obligations, ce qui a de fait envoyé l'actuelle Série 1 à la retraite. Cela explique aussi pourquoi la nouvelle arbore un tout nouveau tableau de bord recelant une foule de fonctions.

Le diesel fait de la résistance

Il en ressort épuré avec un large double écran incurvé dans la partie récréative qui exploite le système OS9 de la marque. Avec lui, il est possible de s'abonner mensuellement pour jouer à des jeux vidéo, regarder des films, avoir la vision GPS 3D et les vues satellites ou encore naviguer sur le Net et accéder à des applications externes. Espérons qu'il reste encore quelqu'un pour conduire. Cette disposition a permis de faire le ménage et d'éliminer un certain nombre de boutons physiques. On verra à l'usage si cela est judicieux.

Malgré cela, BMW parvient encore à proposer un certain nombre de paquets d'options pour ceux qui trouveraient qu'il n'y en a pas assez à bord. Côté moteur, on a la bonne surprise de trouver trois groupes thermiques différents, dont deux sont micro-hybridés. Tous sont associés à une boîte Steptronic à double embrayage et 7 rapports. En effet, la boîte manuelle a été définitivement abandonnée. Au choix, on aura donc :

- la BMW 120 micro-hybride. Elle combine un trois-cylindres 1.5 turbo essence de 156 ch et 240 Nm avec un moteur électrique de 20 ch et 55 Nm placé dans la boîte. La batterie d'appoint est de 0,9 kW. Au total, la puissance combinée ressort à 170 ch et le couple maximal à 280 Nm.

- la BMW 120d fait toujours honneur au diesel, en l'espèce un quatre-cylindres 2.0 turbo de 163 ch et 360 Nm. Il joue en tandem avec le même moteur électrique et fournit 163 ch et 400 Nm. Ses consommations sont si basses qu'il échappe pratiquement au malus

- la M135 xDrive ne compte que sur la mécanique, en l'occurrence le quatre-cylindres 2.0 turbo 100 % essence de 300 ch et 400 Nm de couple. Il peut compter sur sa transmission intégrale pilotée xDrive là où ses s?urs restent abonnées à la traction avant, partage de plateformes avec Mini oblige.

La gamme débute à 38 900 ? pour le 120 de base, et 41 500 ? pour le 120d. Il faut ajouter 1 300 ? pour la finition M Sport Design, et 3 450 ? pour la finition M Sport. La version M135 est affichée 57 200 ? hors malus qui, hélas en France, oscille entre 11 803 ? et 17 247 ? selon l'équipement. Les très grandes roues sont évidemment pénalisantes.

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